Une crise politique inattendue
Le dimanche 9 juin dernier, le président de la république française a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, à la suite des résultats des élections européennes. La décision du chef de l’État a fait basculer la France dans un schéma de crise politique. En effet, cette nouvelle inattendue a installé un climat d’incertitude pour les prochaines semaines et peut avoir des conséquences sur de nombreux projets de loi en cours.
Conséquences politiques et économiques de la dissolution
En fonction des résultats des élections législatives, il faut tout de même anticiper une situation de cohabitation politique qui pourrait être de mauvais augure et compliquer la prise de décision politique. La France a déjà connu cette situation dans les années 90. De plus, cela aurait surtout des impacts sur la conduite des réformes attendues par les investisseurs pour rétablir les finances publiques et relever la croissance économique de la France.
Suspension des projets de Loi : Quels enjeux pour l’immobilier ?
Par ailleurs, tous les travaux en cours à l’Assemblée nationale sont suspendus : le projet de loi pour le développement de l’offre de logements abordables, le projet de loi sur la fin de vie, le projet de loi d’orientation agricole, ou encore le projet de loi de simplification de la vie économique, etc. À cela s’ajoute une tension sur la dette de la France qui voit ses taux d’intérêt flamber. En effet, cette instabilité politique ne permet pas de mettre en confiance les ménages, les investisseurs et leurs projets immobiliers et elle les plonge dans le doute.
Incertitudes pour les investisseurs et les ménages
Cette incertitude politique a un impact direct sur le marché immobilier. Les investisseurs hésitent à lancer de nouveaux projets, craignant des changements de réglementation ou des retards dans les réformes nécessaires. Les particuliers, quant à eux, peuvent reporter leurs décisions d’achat ou de vente de biens immobiliers, redoutant une instabilité des prix ou des conditions de financement moins favorables. Les promoteurs immobiliers, confrontés à un climat d’incertitude, pourraient ralentir leurs projets de construction, ce qui affecterait l’offre de logements à moyen terme.
Cependant, il est encore trop tôt pour anticiper un mouvement haussier des taux de crédit immobilier parce que les établissements bancaires sont toujours en phase de conquête de nouveaux clients. Néanmoins, si la situation politique ne se stabilise pas rapidement, les banques pourraient devenir plus prudentes, rendant l’accès au crédit plus difficile et plus coûteux pour les emprunteurs.